École des chartes
Pour affirmer la présence de l’École des chartes dans le xxie siècle, le remplacement du chiffre EDC par un signe plus moderne nous est apparu nécessaire. Nous avons donc imaginé un monogramme comme trois pages, fragments d’un ensemble qu’il nous faudrait reconstituer. L’œil retrouve la forme, l’esprit complète la lettre : c’est une métaphore du travail de l’historien. La seule initiale « C » suffit à identifier l’École, le reste est sous‑entendu. Cette simplicité rend le graphisme moderne avec un dessin mis « en tension » par la circulation des blancs.
Nous proposons aussi la création d’un caractère typographique. Après discussion, ce sera une didone « de labeur », inspirée du Marcellin-Legrand de l’Imprimerie nationale. Ce nouveau dessin est modernisé en tenant compte des usages contemporains. Le rapport de proportion entre la hauteur des lettres capitales et des lettres bas‑de‑casse est légèrement réduit en conservant toutefois une différence sensible qui lui confère un œil classique.
L’intérêt de ce nouveau caractère est de doter l’École d’un outil permettant des transcriptions fidèles et précises. Le caractère propose de nombreux signes typographiques, ligatures et abréviations usuelle au Moyen Âge, favorisant ainsi le travail d’érudition sur les documents.
Identité visuelle de l’École nationale des chartes
Année : 2014
Commanditaire : École nationale des chartes
Mission : conception graphique de l’identité visuelle
Auteur(s) : Laurent Ungerer, Jean-Baptiste Taisne, Chloé Seryes*
Mots clefs : communication, édition , identité visuelle, typographie.