déambulatoire

Projet qui ne vit malheureusement pas le jour, l’exposition « Théâtre d’ombres » dans le déambulatoire de la Bibliothèque nationale François Mitterrand était un hommage à cet art typiquement chinois.
On souhaitait créer une sorte de pendant à l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, via le théâtre d’ombres. Car, dans ce dernier, tout, absolument tout a été représenté (selon une ambition que l’on peut donc qualifier d’« encyclopédique »).
Par les ombres donc, créer un inventaire, classer le monde en utilisant pour cela les vitres donnant sur le jardin, le long du déambulatoire qui mène aux salles de lecture : en écho à la Chine, inventer une bibliothèque visuelle, une bibliothèque d’images qui utilise l’ensemble de la disposition de ce très long couloir.

C’est une allée que les gens traversent : ils y sont, autrement dit, toujours en mouvement. Parmi les figures représentées, on place donc un marionnettiste, dans différentes poses successives.
Comme en un cinéma primitif, c’est l’œil du passant qui reconstitue le mouvement, en fabriquant lui-même le défilement des images.

Le travail sur images fixes n’empêche pas de soigner les « fondus » : pour passer d’un motifs à un autre, on soigne les transitions.
Il n’y a pas de rupture brutale, du marionnettiste à la marionnette, etc.