station Guy Moquet

Année 2008. Le chef de l’État français avait alors décidé qu’un hommage devait être rendu au jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé par les Allemands en octobre 1941. Il se trouve qu’il existe à Paris une station de métro portant son nom, sur la ligne 13, à la frontière entre le 17e et le 18e arrondissement. Nous avons donc proposé à la RATP, dans la lignée d’autres opérations montées en son sein (« L’Enfer de la BNF » en 2007, « Saint Michel et le dragon » en 2006, « Pharaon descend à Pyramides » en 2004), d’investir la station pour une expérience commémorative inédite.
Il s’agissait de retravailler la voûte, l’architecture de la station, son carrelage (véritable « peau » du lieu) et son mobilier jusqu’à faire émerger des valeurs (la générosité, la résistance), des événements tragiques (le sang du sacrifice) tout en respectant l’esprit du lieu. Éclaté en mille carreaux, fragmenté et pourtant reconnaissable, lisible même émergeant du chaos, un mot qui résumait tout notre propos, et l’itinéraire du jeune Guy Môquet lui-même : le mot COURAGE.